Le cheval

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L’art préhistorique

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L’art préhistorique est l'ensemble des créations esthétiques de la Préhistoire, de même que les moyens utilisés pour produire ces créations. 
Les hommes préhistoriques ont  peint dans des grottes de 40 000 à 10 000 av. J.-C. Les couleurs utilisées étaient : le noir, le rouge et l’ocre  (jaune-orange). Ils peignaient des scènes de la vie, des  animaux... en se servant de leurs mains, de leurs bouches...
L'eau calcaire,  qui a fixé les dessins sur les parois, a également permis aux chercheurs d'effectuer des prélèvements pour en savoir un peu plus.

 

 

Encyclopédia universelle

Animaux, femmes, hommes, l'homme préhistorique a peint son environnement, mais aussi de mystérieux signes...

Les sujets.

Les sujets figurés se répartissent en trois catégories principales : la faune, les humains, et les signes.
L'artiste préhistorique a représenté principalement la faune de son époque, délaissant la flore, les éléments géo
La faune - les animaux

Plus de 90 % des représentations sont consacrées aux animaux
Bison, cheval, mammouth, bouquetin, lion, pingouin... l'homme préhistorique a représenté toute la faune qui l'entourait (et pas forcément celle qu'il chassait le plus...). Très rarement on assiste à une véritable mise en scène animalière : troupeau de mammouths en mouvement, mère léchant son petit... A noter, les artistes ont généralement particulièrement soigné les représentations d'animaux : proportions respectées, soucis du détail... (Illustration ci-contre : grotte Chauvet).

Les animaux, en général de grands herbivores, forment la catégorie de loin la plus nombreuse, la plus connue parce que la plus spectaculaire, celle aussi où la qualité artistique est la plus accomplie. En nombre les chevaux et les bisons  sont largement dominants, un second groupe est formé par le mammouth , le bouquetin , la biche et l’aurochs, viennent ensuite les animaux rares : ours, félins , rhinocéros  ou exceptionnels : oiseaux, poissons…Il existe également, en petit nombre, des animaux fabuleux (licorne de Lascaux ), des monstres formés par des parties d’animaux différents ou des figures mi-animales mi-humaines.  Sans que l'on sache pourquoi, les représentations humaines sont rares...


http://www.hominides.com/data/images/illus/chronoart/Prjevalski.jpg

http://www.hominides.com/data/images/illus/chronoart/ours_caverne.jpg

Aurochs de la tête de Lion - Bidon - Ardeche

6 - Cheval de Prjevalski (Niaux)

7 - Ours des cavernes (Chauvet)

8 - Aurochs Grotte de la Tête de Lion

 

 

 

Des règles dans la composition
Au-delà de cette dimension naturaliste évidente, les représentations animalières pariétales présentent un certain nombre de traits communs qui sont souvent autant de nuances à leur apparent réalisme.
- Tous les animaux, à de très rares exceptions près, sont représentés de profil, mais bien souvent la vue de profil est altérée par le procédé de la perspective tordue, ainsi de nombreux bisons ont des cornes de face.
- Les superpositions sont fréquentes.
- Les tailles respectives d’animaux voisins ne sont pas respectées.
- Des espèces qui dans la nature ont des habitats différents sont représentées côte à côte, par exemple les bisons et les chevaux.
- La ligne d’horizon n’est jamais figurée.
- Le sol est parfois évoqué par un élément naturel, corniche, mais n’est jamais représenté directement.
- Certains animaux sont représentés dans des positions impossibles : pattes en l’air, en position oblique ascendante ou descendante forte.
- Les paysages, les arbres, les pistes si importantes pour les chasseurs ne sont jamais  représentés.
- Les espèces figurées répondent à un choix très précis ne correspondant pas à la liste de celles qui étaient consommées.
- Les scènes sont rarissimes.

Le cheval dans la préhistoire

 

Dès le paléolithique supérieur, l’art pariétal témoigne des relations existant entre l’homme et le cheval. Abondant et relativement facile à chasser, le cheval devient rapidement un gibier de choix, aux côtés du cerf, du bison et de l’aurochs. Ainsi, au pied de la roche de Solutré, en France, la découverte d’une accumulation d’ossements de chevaux qui remonte au XI° millénaire atteste d’une méthode de chasse très spécialisée : les chevaux sauvages étaient, au terme de la poursuite, acculés en haut d’une falaise, puis précipités.
Peu à peu, probablement à cause de sa nature très sauvage, les relations vont changer ; le cheval sera domestiqué, mais bien après les moutons, très dociles, les porcs et les bovidés. Cette domestication, sans doute aussi importante dans l’histoire de l’humanité que l’invention du feu, est apparue environ 4 000 ans avant J.-C., de façon très progressive. Au début, les chevaux en semi-liberté et regroupés en troupeaux étaient destinés essentiellement à l’alimentation, puis l’idée de monter cet animal, bon galopeur, est apparue dans l’esprit des éleveurs, le cheval soulageant l’effort de l’homme dans ses déplacements et lui permettant ainsi d’élargir son territoire.

 

Cheval de Solutré

 

L'expression « cheval de Solutré » fait référence aux restes   d’équidés  préhistoriques découverts près de la roche de Solutré par Adrien Arcelin et Henry Testot-Ferry en 1866, puis étudiés par le professeur Toussaint en 1874. Cette découverte est à l'origine d'une légende populaire de chasse à l'abîme, selon laquelle les chasseurs du Paléolitique guidaient des troupeaux de chevaux sauvages vers le haut de la roche pour les précipiter dans le vide et les tuer. En réalité, ces chevaux migrants étaient abattus par les hommes au pied de la roche.
Les recherches plus récentes de Jean Combier, François Prat et Jean-Luc Guadelli attribuent les restes de chevaux découverts à Solutré à des sous-espèces issues d’Equus caballus germanicus, à savoir Equus caballus gallicus et Equus caballus arcelini. D'un point de vue scientifique, le cheval de Solutré n'est donc pas considéré comme une espèce distincte, bien qu'il reste cité dans les ouvrages grand public comme étant l'ancêtre de certaines races de chevaux modernes, notamment du Camargue et de L’Ardennais.