Toulouse Lautrec

sa vie proche du cheval

Retour

Toulouse Lautrec

Henri Marie Raymond de Toulouse-Lautrec-Monfa, né le 24 novembre 1864 à Albi et mort le 9 septembre 1901 au château Malromé, est un peintre et lithographe français de la fin du XIXe siècle.

Fils du comte Alphonse de Toulouse-Lautrec-Monfa (1838-1913) et d'Adèle Tapié de Celeyran (1841-1930), il grandit entre Albi, le château du Bosc (demeure de ses grands-parents) et le château de Celeyran.

Henri de Toulouse-Lautrec est né dans l'une des plus vieilles familles de France, descendant en effet en droite ligne des comtes de Toulouse, qui furent jusqu'au XIIIe siècle parmi les plus puissants féodaux du royaume. Cependant, cette branche cadette, malgré son nom illustre, ne vit que comme une famille aisée de la noblesse de province.
Au XIXe siècle, les mariages dans la noblesse se faisaient couramment entre cousins afin d'éviter la division des patrimoines et l'amoindrissement de la fortune. Ce fut le cas des parents d'Henri, Alphonse de Toulouse-Lautrec-Monfa et Adèle Tapié de Celeyran, qui étaient cousins au premier degré. Ils eurent deux garçons dont Henri était l'aîné ; quatre ans plus tard naquit son frère Richard-Constantin, qui mourut un an après.

L'incompatibilité d'humeur entre les deux époux entraîna leur séparation et Henri resta sous la garde de sa mère.

Henri de Toulouse-Lautrec eut une enfance heureuse jusqu'au moment où débuta en 1874 une maladie qui affectait le développement des os, la pycnodysostose. Ses os étaient fragiles et, entre mai 1878 et août 1879, il souffrit d'une fracture au fémur à chaque jambe, qui l'empêcha de grandir au-delà d'une taille de 1,52 m. On essaya de le guérir au moyen de décharges électriques et en lui plaçant à chaque pied une grande quantité de plomb.

Son tronc était d'une taille normale, mais ses jambes étaient trop courtes. Il avait des lèvres et un nez épais. Il avait un cheveu sur la langue, ce qui le faisait zézayer en parlant. Il en jouait, faisait le provocateur dans les salons. Il se fit photographier nu sur la plage de Trouville-sur-Mer, en enfant de chœur barbu, ou avec le boa de Jane Avril (dit « Mélinite »), tout en étant très conscient du malaise que suscitait son exhibitionnisme.

En juillet 1881, Henri échoue au baccalauréat à Paris, mais est reçu à Toulouse à la session d'octobre. C'est alors qu'il décida de devenir artiste. Soutenu par son oncle Charles et René Princeteau, ami de son père et peintre animalier, il finit par convaincre sa mère. De retour à Paris, il rend visite à René Princeteau, dans son atelier au 233, de la rue du Faubourg-Saint-Honoré.

Incapable de participer aux activités qu’un corps normal aurait permises, Toulouse-Lautrec vécut pour son art. Il devint un peintre du postimpressionnisme, un illustrateur de l’Art nouveau et un remarquable lithographe ; il a croqué le mode de vie de la Bohème parisienne à la fin du XIXe siècle. Au milieu des années 1890, il a contribué par des illustrations à l'hebdomadaire humoristique Le Rire.

On le considérait comme « l’âme de Montmartre », le quartier parisien où il habitait. Ses peintures décrivent la vie au Moulin Rouge et dans d’autres cabarets et théâtres montmartrois ou parisiens, il peint Aristide Bruant ainsi que dans les maisons closes qu’il fréquentait et où peut-être il contracta la syphilis. Il avait notamment une chambre à demeure à La Fleur blanche. Trois des femmes bien connues qu’il a représentées étaient Jane Avril, la chanteuse Yvette Guilbert et Louise Weber, plus connue comme La Goulue, danseuse excentrique qui créa le « cancan », enfant de Clichy dans les Hauts-de-Seine où elle travailla comme blanchisseuse avec sa mère.

Toulouse-Lautrec donnait des cours de peinture et encouragea les efforts de Suzanne Valadon, un de ses modèles qui fut probablement sa maîtresse.


Alcoolique pendant la plus grande partie de sa vie d’adulte (il avait coutume de mélanger à son absinthe quotidienne du cognac, au mépris des convenances de l'époque), il entra dans un sanatorium peu avant sa mort à Malromé, la propriété de sa mère, à la suite de complications dues à l’alcoolisme et à la syphilis, à près de 37 ans. Il est enterré à Verdelais (Gironde) à quelques kilomètres de Malromé.

Ses derniers mots furent adressés à son père qui était présent au moment de sa mort, faisant allusion aux goûts de cet aristocrate fantasque et passionné de chasse : « Je savais que vous ne manqueriez pas l'hallali ». À noter qu'au musée « Toulouse LAUTREC » (Albi, Tarn), il est fait allusion aux dernières paroles de l'artiste, adressées à sa mère. Les relations que Lautrec entretenait avec son père ont été sujettes à de nombreuses divagations non fondées. Le peintre n'a jamais été un artiste maudit par sa famille, bien au contraire. Voici la lettre que le comte Alphonse, père de Lautrec, écrit à Gabrielle de Toulouse-Lautrec, sa mère et donc grand-mère du peintre, le soir de la mort de son fils : « Malromé, 9 septembre 1901 : Ah chère Maman, que de tristesses. Dieu n'a pas béni notre union. Que sa volonté soit faite, mais c'est bien dur de voir renverser l'ordre de la nature. J'ai hâte de vous rejoindre après le triste spectacle de l'agonie longue de mon pauvre enfant si inoffensif, n'ayant jamais eu pour son père un mot enfiellé. Plaignez-nous. Alphonse. »
Première vie de Toulouse Lautrec
avec les chevaux

 

Toulouse Lautrec passa son enfance à Paris et dans l’Aude, au château de Celeyran, dans une atmosphère familiale aristocratique où prévalaient le sens de la gloire et du courage et le goût passionné du cheval et de la chasse. Mais comme son père, comme son aïeul comme ses deux oncles il adorait dessiner. Lorsqu’il fut atteint, en 1878, d’un mal osseux qui, après deux fractures des fémurs, s’avéra incurable, il surmonta son infirmité en s’acharnant à peindre.  Son père se rendit compte qu’il devait renoncer à voir ce rejeton souffreteux marcher sur ses traces et devenir un cavalier, un chasseur et un soldat digne  de lui. Ce fut une expérience douloureuse pour le jeune Henri, qui partageait ce goût pour les chevaux. Il reçut alors des leçons de René Princeteau, peintre animalier,  qui était un ami de son père.  Très vite à son exemple, et aux souhaits de son père, il peignit des chevaux fringants (Artilleur sellant son cheval, musée d’Albi) et brossa des portraits de chevaux et de chiens. Il mit aussi son père en scène sur plusieurs tableaux de chasse.

 

Deuxième vie de Toulouse Lautrec
avec les chevaux

 

Les dernières années de sa vie ressemble à une lente autodestruction. En plus de sa constitution fragile, il avait contracté la syphilis, qu’à son époque on ne savait pas guérir. Sur le conseil de son ami le docteur Henri Bourges il fit des cures d’air au bord de la mer. Il est probable que Lautrec a cherché dans une consommation accrue d’alcool un moyen d’oublier ses souffrances physiques et psychiques. La personnalité de Lautrec en perdit son intégrité.
Au début des années 1899, Lautrec finit par s’effondrer au beau milieu de la rue. On le transporta dans un état de délire et sur décision de sa famille, dans une  maison de santé à Neuilly. Il finit pas retrouver ses facultés, et craignit qu’on le plaçât sous tutelle pour l’enfermer à vie.
Il écrivit à son père : « Papa, vous avez l’occasion d’agir humainement. J suis enfermé, mais tout ce qui est enfermé périt ».

Ecouté de personne, Lautrec finit par trouver la solution : il devait lui-même  prouver  qu’il avait retrouvé un état normal.

« Quand j’aurai fait un certain nombre de dessins, on ne pourra plus me retenir ici. Je veux m’en aller d’ici, on n’a pas le droit de me retenir ».
Il fit de mémoire une série de 39 dessins à la craie de couleur, ayant pour motif « Le cirque ». On y retrouve beaucoup de croquis de chevaux mis en scène dans des numéros. Ses œuvres avaient avant tout pour dessein de convaincre les médecins de Neuilly.
Bien que Lautrec n’eût pas de modèles pour ces dessins, il n’est pas impossible qu’il soit allé voir le cirque équestre Molier, rue Bénouville, à côté de la maison de santé accompagné par un membre du personnel. Ce cirque était célèbre pour ses numéros d’équitation à cru et plusieurs de ses dessins suggèrent que le genre équestre qu’il vit là a peut-être influencé des œuvres comme Ecuyer  à  cru, Fondé en 1880 par Ernest Molier, ce cirque était généralement associé aux exercices de haute école.

 

 

Malgré tous ses efforts désespérés pour rendre la réalité de façon exacte,  l’impression oppressante produites pas ses dessins avec ses clowns, ses chevaux ses gradins vides révèlent le chaos intérieur dont souffre Lautrec.
Il réussit à négocier sa sortie, à condition d’avoir une présence continuelle à ses côtés. C’est un cousin de Bordeaux qui en prit la responsabilité.
En sortant de cette maison de Neuilly il déclara :
« J’ai acheté ma liberté avec mes dessins »

 

Troisième de Toulouse Lautrec
Avec les chevaux

 

        Il sort au mois de mai de la maison de repos de Neuilly, il lui reste alors deux ans à vivre. Ses dernières œuvres témoignent de son acharnement à créer. Il ira sur les champs de courses. Son amour et sa passion pour les chevaux restent intacts. Il réalisera alors plusieurs lithographies de chevaux et de champs de courses.
Il représentera des scènes typique de ce monde, avec beaucoup de réalisme.