Gianbatista Pignatelli

 

Retour

Gianbatista Pignatelli (dont le prénom est parfois orthographié Gianbattista ou Giovan Battista) (né en  1525  à  Naples et mort en 1558 est un écuyer napolitain  


Biographie


Pignatelli , aboutissement de l'équitation italienne
Giambattista Pignatelli , gentilhomme napolitain, appartient à la nouvelle génération d'écuyers formés à l'école des Grisone et des Fiaschi . On considère qu'il marque l'aboutissement de l'équitation italienne d'où sortirent les fondateurs des écoles de l'Europe entière. La Broue, qui admirait son savoir, s'était mis à son école parce qu'il rendait les chevaux obéissants et maniait justement et de si beaux airs sans se servir d'autre mors que d'un canon ordinaire. Dans son traité, il observe que ses règles et son expérience ont beaucoup plus d'effet que les procédés de ceux qui utilisent une infinité de brides « quand les plus beaux et principaux moyens de l'art leur manquent ». En France, à la suite de Pignatelli , les mors ne cessent de se simplifier en même temps que l'art perfectionne la recherche de la « légèreté ».

Célèbre écuyer de la première moitié du XVIe siècle, Gianbatista Pignatelli, issu d'une noble famille napolitaine fonde une académie à Naples, près de son palais dans le quartier de l'actuel musée national1 Sa notoriété est telle qu'on y vient de l'Europe entière. Il eut comme élèves les écuyers français  Salomon de La Broue et Antoine de Pluvinel Avant Pignatelli la forme du mors variait pour pallier les défauts de structure du cheval; il fut le premier à préconiser le mors le plus simple pour tous les chevaux. «Si les brides avaient par elles-mêmes la propriété miraculeuse de faire la bouche d'un cheval et de le rendre obéissant, le cavalier et le cheval seraient habiles au sortir de la boutique d'un éperonnier»3.
On lui attribue l'invention du caveçon ainsi que d'avoir lancé l'idée du travail au pilier (d'après ses disciples, affaibli par l'âge utilisait un arbre pour compenser son manque de force physique).
Citations
« Il rendoit les chevaux si obeyssans et manians si justement et de si beaux airs qu’on les a veus à son escole sans toutefois se servir communement d’autres mords que d’un canon ordinaire avec le caveçon commun » a écrit Salomon de La Broue.
« Monsieur de Pignatelle disoit qu’il falloit estre avare de coups et prodigue de caresses ! » Antoine de Pluvinel à son élève Louis XIII.


Bibliographie : “Les Maîtres de l’oeuvre équestre”, d’André Monteilhet, Odège, Paris, 1979
2nd éd. Actes Sud, 2009
“Les Arts de l’équitation dans l’Europe de la Renaissance”, publiés chez ACTES SUD (Novembre 2009).

Documents :

Voici maintenant Giambattista Pignatelli, très certainement le plus marquant des écuyers italiens, pour l’avenir de l’art équestre.
Curieusement, aucun éditeur n’a jamais publié son traité, mais néanmoins, nombreux furent ses élèves, et parmi les plus célèbres, n’en citons qu’un, Antoine de Pluvinel, qui travailla 6 ans auprès de son maître.
Né vers 1525, et mort avant la fin du siècle, Pignatelli était d’une famille napolitaine.
A l’instar de ses prédécesseurs, il fonda une académie à Naples, à côté de son palais. Sa notoriété fut telle, que très rapidement, on n’y vint, non seulement de toute l’Italie, mais aussi de l’Europe entière.
L’enseignement durait des années, car le dressage du cheval était très long (n’en déplaise aux dresseurs actuels).
Pignatelli est l’inventeur du “simple canon” et du caveçon. Le “simple canon” marque une évolution primordiale, car jusqu’alors, les écuyers avaient tendance à penser que l’on pouvait pallier à tous les défauts physiques des chevaux, à grand renfort de mors aux effet mécaniques variés et aux allures de ce qui pourrait représenter pour nous, aujourd’hui, d’ instruments de torture.
Ce grand écuyer n’avait d’ailleurs pas besoin d’utiliser ces instruments coercitifs car, comme l’écrivait Salomon de La Broue, dont nous parlerons plus loin : “il rendoit les chevaux si obeyssans et manians si justement et de si beaux airs qu’on les a veus à son escole sans toutefois se servir communement d’autres mords que d’un canon ordinaire avec le caveçon commun.”
Il préconisait également l’emploi de la douceur avec les chevaux, preuve en est d’ailleurs, ces propos que répétait souvent Antoine de Pluvinel à son illustre élève Louis XIII : “Monsieur de Pignatelle disoit qu’il falloit estre avare de coups et prodigue de caresses!”
L’introduction des pilliers dans le travail est également due à Pignatelli. Leur utilisation sera largement reprise par Pluvinel, ensuite.
Pignatelli enseigna jusqu’à la fin de sa vie. Alors qu’il ne pouvait plus monter à cheval ni rester debout des heures durant, il prodigait encore ses conseils, assis sur une chaise au milieu du manège.