Tel cheval qui boit à la fontaine,
Rainer Maria RILKE (1875-1926)
Tel cheval qui boit à la fontaine,
Telle feuille qui en tombant nous touche,
Telle main vide, ou telle bouche
Qui nous voudrait parler et qui ose à peine -,
Autant de variations de la vie qui s'apaise,
Autant de rêves de la douleur qui somnole :
ô que celui dont le coeur est à l'aise,
Cherche la créature et la console.