Le vicomte d'Aure était un écuyer (cavalier) Français né à Toulouse, le 2 juin 1799 (15 Prairial VII). Vie équestre
Aussi brillant homme du monde que brillant cavalier, il est la coqueluche de la cour de Louis XVIII puis de Charles X. Il publie de nombreuses brochures (sur la situation de l'élevage équin en France, sur les Haras, sur sa conception d'une école équestre modèle etc.). Il innovera au manège de Versailles en allant essayer voire en débourrant lui même aux haras les jeunes chevaux « qui n'avaient porté que des mouches » destinés à la remonte. Imbu des principes classiques de l'école, il est enclin à les simplifier et à les adapter à l'équitation d'extérieur. À la fin du règne de Charles X, en 1830, l'école de Versailles est supprimée et d'Aure créera successivement trois manèges toujours avec un succès éclatant mais avec des résultats financiers plus ou moins heureux. Sa seconde entreprise, le manège de la rue Duphot, particulièrement luxueux fut un fiasco financier – « Un d'Aure ne s'intéresse pas à ces détails sordides... » – et il se retrouvera en faillite. Grâce à l'aide de Lord Seymour, il se remettra à flot et ouvrira son troisième manège, rue de la chaussée d'Antin. De cette époque date la fameuse querelle avec Baucher lorsqu'il répondit à la Méthode d'équitation de ce dernier par ses Réflexions sur une nouvelle méthode d'équitation (1842) commençant par une citation de La Fontaine sur la montagne qui accouche d'une souris... D'Aure publie son Traité d'équitation en 1834, œuvre majeure qui connaîtra neuf rééditions. Il intrigua longtemps pour devenir Écuyer en chef à Saumur mais se heurta au maréchal Soult, ministre de la Guerre, et ce ne fut qu'en 1847, au départ en retraite de ce dernier qu'il obtint ce poste grâce au soutien du duc de Nemours, d'Auriste fervent (et anti-bauchériste non moins convaincu). Nommé à Saumur, il développe l'équitation d'extérieur – « Lorsqu'on charge, les appuyers et les contre-changements de main ne servent pas à grand-chose » – mais subjugue les écuyers par sa maîtrise et sa connaissance du cheval, même si le fait d'être civil lui amène quelques frictions avec les militaires, notamment avec le colonel Jacquemin, commandant en second l'École. Parmi ses élèves, se trouve d'ailleurs un jeune lieutenant, Alexis L'Hotte : « Il jouait avec les rênes comme avec de légers rubans qu'on craindrait de casser ». Nommé successivement à la direction des Écuries de Napoléon III, écuyer de l'Empereur et inspecteur général des haras, il s'éteint le 6 août 1863.
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Citations
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